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Richard Deschamps: S’impliquer pour le bien commun

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S’impliquer pour le bien commun

Ce parcours inspirant est celui de Richard Deschamps, conseiller de ville de l’arrondissement de LaSalle, et président du conseil d’administration de Concertation Montréal (CMTL). L’initiative Parcours inspirants vise à mettre en lumière des personnalités remarquables qui gravitent autour de CMTL.

Après ses études en psychologie et en relations industrielles, Richard Deschamps a eu une fructueuse carrière en gestion des ressources humaines et des relations de travail. Il a complété un MBA en marketing et gestion internationale en 1995 à HEC Montréal, pour finalement faire le saut en politique, si bien qu’il agit à titre d’élu municipal depuis bientôt 25 ans. Il a ainsi occupé diverses fonctions importantes et siégé sur plusieurs C.A., dont celui de Concertation Montréal pour lequel il est président.

Portrait d’un élu chevronné et altruiste.

CMTL – Pouvez-vous nous résumer votre parcours politique?

Richard Deschamps – Déjà, en 1979, j’ai mis sur pied un parti politique appelé l’Action civique de LaSalle avec certains de mes amis. En 1983, pendant que je faisais ma maîtrise en relations industrielles, j’ai dirigé une campagne électorale. Un an plus tard, je me suis présenté lors d’une partielle, mais j’ai perdu par 200 voix. Ça a été beaucoup d’apprentissage, cette époque-là. Je n’étais pas vieux, j’avais 24-25 ans. Ce n’était pas dramatique de perdre une élection, même si ce n’est jamais le fun, une défaite.

J’ai été élu pour la première fois en 1999 dans un quartier à Lasalle. Tout de suite après m’être fait élire, j’ai été projeté dans le dossier des fusions municipales, les discussions publiques à ce propos ayant débuté en 2000. J’ai quand même choisi de me présenter aux élections suivantes, auprès de Gérald Tremblay. J’ai donc fait campagne avec Union Montréal et j’ai gagné mes élections.

Jusque-là, j’avais conservé un deuxième emploi, mais en 2003, j’ai été nommé conseiller associé ainsi qu’à la Commission des finances et de l’administration de la Ville de Montréal, puis à la Commission du développement économique, puis, en 2009, au Comité exécutif. Avec tout ça, j’ai commencé à travailler à temps plein en politique. Je me suis investi corps et âme pour faire en sorte d’avoir des mandats qui étaient significatifs, qui étaient percutants, qui changeaient quelque chose.

Suite au départ de Gérald Tremblay en 2012, puis à la dissolution d’Union Montréal en 2013, j’ai choisi de continuer la politique, motivé justement par mes diverses implications, notamment auprès de Concertation Montréal et de Montréal International. On a formé un parti politique indépendant à LaSalle, Équipe LaSalle, et donc j’ai continué ma carrière.

CMTL – Avant d’aller en politique, vous avez notamment été directeur des ressources humaines chez Transat, vous avez travaillé au développement des affaires au cégep Marie-Victorin, sans oublier votre passage au Fonds de solidarité FTQ. Qu’est-ce qui vous a poussé à mettre cette carrière de côté pour faire le saut en politique?

RD Souvent je me dis que si j’avais voulu être riche, je n’aurais pas fait de la politique. L’argent n’a jamais été mon moteur dans la vie, en fait. Je pense que ma motivation principale était de changer les choses, d’arriver à améliorer la vie des gens. Ça peut avoir l’air idéaliste dit comme ça, mais en même temps, je pense qu’il faut qu’il y ait une certaine dose d’idéalisme dans l’implication sociale et communautaire. Si tu n’as pas cet idéal, si tu ne fais que rechercher le pouvoir pour le pouvoir, il me semble que c’est vide d’une certaine façon, c’est-à-dire qu’il faut avoir des objectifs, il faut avoir des buts qui se transforment et se modulent dans le temps.

Il y avait probablement aussi le désir d’être reconnu au sein d’une communauté, mais ce n’était pas là l’essence de mon engagement. C’était plutôt un élément corollaire.

CMTL – Quelle place a occupé Concertation Montréal dans votre parcours?

RD Après les élections de 2017, je suis devenu président du C.A. de CMTL, mais je suis impliqué auprès de l’organisme depuis 2005. J’étais élu à l’époque, mais je n’étais pas du tout attitré à Concertation Montréal, qui s’appelait alors le Conseil régional de développement de l’île de Montréal (CRDIM).

En 2004, il y avait eu un colloque intitulé « Montréal, ville apprenante et innovante », et j’avais eu l’occasion d’y participer. Et ça m’a beaucoup marqué parce qu’une étude publiée pour l’occasion montrait que Montréal était une ville de savoir et d’innovation, mais que personne n’en était conscient. Je trouvais que ce n’était pas normal et je voulais changer les choses. Alors, j’ai pris la plume et j’ai écrit à André Gamache, le directeur général du CRDIM à l’époque, puis je lui ai dit que s’il avait besoin d’un élu pour s’impliquer, je pouvais prêter main-forte.

Nous nous sommes parlé. On a mis sur pied le comité Montréal, ville apprenante, de savoir et d’innovation en 2005, année où le CRDIM est devenu la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal. Ça a duré quand même une quinzaine d’années et on a essayé de faire cheminer Montréal comme ville de savoir et d’innovation non seulement à l’intérieur des instances de la ville, mais aussi de sensibiliser les gens.

Moi, ma comparaison, d’une certaine façon, c’était Boston. Je me disais, à Boston, il y a de grandes universités, tu vas prendre un taxi là-bas, les chauffeurs vont tous en parler. Ce n’est pas le cas à Montréal. Il n’y a personne qui parle de nos grandes universités alors que ça devrait être quelque chose que l’on met en valeur. Le savoir, le cerveau des gens, c’est notre plus grande richesse collective.

CMTL – Avez-vous l’impression de récolter les fruits de votre travail lorsqu’on entend parler de l’importance de Montréal dans le secteur de l’intelligence artificielle, par exemple?

RD – Je pense que oui, mais je ne suis pas sûr. Quand j’ai commencé, on ne parlait pas d’intelligence artificielle, on parlait de nanotechnologie. Est-ce qu’on entend parler de nanotechnologie aujourd’hui? Très peu… Donc, je ne dirais pas qu’il y a des modes, mais il y a des tendances.

Moi, si je garde une grande fierté, c’est d’avoir contribué à fonder le Festival Eurêka. C’est un grand legs des activités de concertation qu’ont menées CMTL et les organisations qui l’ont précédée. Ce festival est pour les jeunes, pour les familles. Il propose des thèmes et des possibilités de découvertes. Je dirais que juste le fait de créer de l’intérêt, créer de la curiosité chez les jeunes, ça, moi, je trouve que c’est un apport qui est important. Aujourd’hui, le Festival est mené par nos partenaires de L’île du savoir et c’est toujours un plaisir de le visiter chaque année.

CMTL – CMTL contribue beaucoup à animer la vie démocratique montréalaise. En quoi est-il important d’encourager la participation citoyenne aux institutions municipales?

RD – On a la chance, je dirais même le privilège, d’être né.e.s dans un pays où il y a une démocratie. Ce n’est pas parfait, mais il me semble que c’est la moindre des choses que de s’en occuper un petit peu. Je pense que c’est très important pour les citoyen.ne.s, même si parfois ils ou elles ne le réalisent pas, de participer à la vie démocratique. Il y a plusieurs façons de le faire. En fait, la première, c’est de s’informer. Puis ensuite, c’est au moins d’aller voter.

On peut aussi s’impliquer personnellement. Les grandes causes commencent d’abord et avant tout par soi, par l’implication personnelle des gens, par la responsabilisation comme citoyen.ne. Il ne faut pas non plus penser que la société fonctionne strictement avec des institutions. Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui font du bénévolat, il y a beaucoup de gens qui s’impliquent personnellement, et qui ne sont pas toujours reconnu.e.s. Et ça aussi, c’est important.

CMTL – Et quelle est l’importance du travail de CMTL dans ce contexte?

RD Il n’y en a pas tant que ça des organisations qui valorisent la participation citoyenne et préparent des gens à la vie démocratique, mis à part le directeur général des élections du Québec et les partis politiques. Mais des organisations qui, en soi, sont non partisanes et qui ne font que viser la participation citoyenne sans orienter les choix politiques, il n’y en a pas beaucoup. Je considère cela comme fondamental. Tout le travail fait par l’équipe Vie démocratique pour amener des jeunes, pour amener des personnes appartenant à des groupes sous représentés à s’engager en politique est donc vraiment important pour la santé de nos institutions.

Ce que l’on fait dans les autres équipes de Concertation Montréal, comme celle de Parité, diversité et inclusion, est aussi très important dans notre société. Celle-ci est de plus en plus diversifiée. Quand je regarde ce qui se passe ailleurs dans le monde, je me dis que d’offrir la possibilité de vivre de façon sereine dans une société où il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d’options, ça passe par l’inclusion.

L’inspiration se poursuit ici avec d’autres entretiens. Consultez notre site Internet pour en savoir plus sur nos programmes. 

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